Hier j’avais commencé à cintrer l’extrémité des livets pour m’approcher de la ligne théorique de séparation pont/coque.
Aujourd’hui je suis venu voir ce que ça donnait et j’ai cintré un peu plus, et j’ai décidé de fixer les livets à l’emplacement où je les avais fait arriver, ça bananera un soupçon moins mais tant mieux je suis pas très banane en matière de kayak.
Du coup vissage et coupage des extrémités des livets, la base est prête pour poser les lattes et commencer à former la coque.
Ensuite j’ai joué avec quelques lattes pour réfléchir aux moyens de les rendre jointives entre elles, puisque d’une latte à la suivante, l’angle est un peu différent, pour ne pas avoir de jour, je dois biseauter le bord de la latte afin qu’elle s’ajuste bien avec la précédente.
Je me suis monté un petit banc de rabotage pour l’occasion, pour pouvoir poser ma latte et raboter l’angle à modifier, ça fonctionne plutôt bien, il faut que je m’entraîne un peu au rabot et que je règle bien ma lame afin de couper juste ce qu’il faut.
En quelques minutes à peine j’ai pu ajuster le bord de ma latte pour qu’elle s’ajuste proprement avec le livet, avec un peu d’entrainement je devrais pouvoir faire quelque chose de propre et rapide 🙂
Ensuite j’ai cogité un peu sur le système de maintien pendant le séchage de la colle. J’ai fait un test avec le pistolet à colle avec 2 bouts de lattes, bien que ça ne soit pas un tube de colle spéciale bois que j’ai dans le pistolet qu’on m’a prếté, le résultat me parait probant, avec 3 petits points de colle mes deux morceaux de latte sont bien solidaires, assez pour permettre le séchage de la colle de menuisier.
Pas réussi à séparer les 2 morceaux à la main, je pourrais y arriver en pliant, mais c’est normal les gouttes de colle ne sont que d’un côté. Ca me parait bien suffisant pour l’objectif : maintenir les lattes serrées l’une contre l’autre tandis que la colle blanche sèche.
Je regarde également comment plaquer les lattes contre les couples et les serrer l’une contre l’autre d’une autre façon et là j’ai piqué l’astuce d’un collègue constructeur qui s’est lancé après moi sur un projet similaire mais qui va plus vite :
Il visse une petite cale au dessus de la latte à serrer, sur le couple, et glisse entre la cale et la latte un bout de latte coupé en biseau, ce qui permet de pousser la latte contre celle du dessous, sans pince ni serre-joint, bien vu 😉
Du coup j’en ai fait une adaptation, ça fonctionne très bien :
Par contre ça ne serre que contre la latte d’en dessous, au niveau du couple, entre 2 couples il n’y a pas de serrage vertical, et ça n’assure pas le serrage contre le couple, vers l’intérieur du kayak. Je vais devoir trouver une méthode pour ça, j’ai des idées mais pas encore concrétisées, ça demande de bricoler des petits crochets en bois, des tendeurs et des trous pour fixer l’extrémité du tendeur dans le couple.
J »aurais du te le dire: pour mon canoë j’avais fait des trous dans les couples du moule, comme ça tu peux passer un serre-joint dedans et serrer ta latte: peut être que c’est encore faisable à la scie cloche?
pour le coté jointif des lattes, je les avais bouvettées en demi cercle avec un banc bricolé avec une défonceuse (concaves-convexes).
Bon courage!
Hervé
PS: fais gaffe avec la colle fusible, c’est assez pénible à retirer ensuite (enfin, je n’avais peut être pas le bon truc 🙂
Oui j’ai pensé au trou pour passer un serre-joint mais j’ai peu de serre-joints et ils sont encombrants. Pour le bouvetage j’ai hésité mais difficile de trouver un outil concave/convexe en moins de 6mm, c’est sûr que ça présente des avantages, mais ça demande aussi du temps pour réaliser le bouvetage et il faut l’outil. Pour la colle fusible, j’espère surtout qu’elle n’arrachera pas de bois lors du décollage.